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RETOUR AU TRAVAIL APRÈS UN CANCER

Une reprise souvent souhaitée, mais pour qu’elle soit réussie, mieux vaut la préparer avec l’employeur. L’entreprise peut avoir modifié l’environnement de travail pour pallier l’absence et le salarié est aussi un peu changé de par la maladie qu’il a vécu :  la lourdeur des soins, la longueur de l’arrêt, la souffrance traversée bouleversent de nombreux repères : le physique, le mental, la confiance en soi, le rapport aux autres, au travail...

Cette période peut être vécue comme une démarche compliquée. Pourtant, pour une bonne reconstruction, le retour professionnel est un cap important.

Face à ses interrogations, le salarié ne doit pas rester seul : des professionnels et des outils peuvent faciliter une reprise plus fluide et plus sécurisante.

Il est possible d’effectuer des aménagements du poste de travail, que cela soit en termes de temps de travail ou d’aménagement matériel. Des outils comme les bilans professionnels, les bilans de compétence, les formations, les contrats de réadaptation à l’emploi... s’avèrent être de véritables leviers permettant une meilleure réadaptation au retour de maladie. Pour l’aide à la mise en œuvre de ces dispositifs, les acteurs sont nombreux
Mais avant toute chose, il est indispensable de penser à organiser une visite de pré-reprise afin de se donner aux uns et autres, le temps de la réflexion et de l’action concernant l’aménagement éventuel du poste de la reprise effective.

Quels sont les aménagements possibles du poste de travail après un cancer ?

Le poste de travail peut faire l’objet d’un aménagement matériel en fonction des préconisations du médecin du travail, qui s’appuie selon les cas sur les compétences d’un ergonome.

Ainsi, des moyens techniques peuvent rapidement être mobilisés pour soulager le poste de travail :
• souris ergonomique,
• repose pied,
• limitation des efforts de manutention,
• suppression du travail en hauteur,
• mise à disposition d'un siège ergonomique ou d'un poste assis-debout,
• modulation de l’éclairage, aide à l’atténuation du bruit du poste,
• etc.

Dans ce cadre, il sera essentiel de faire une demande de reconnaissance de travailleur handicapé auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
Cette demande peut se faire avec l’aide de l’assistant social du travail ou du personnel, acteur incontournable dans l’entreprise, ou d’un service de santé au travail.
L’assistant social permet d’aider, d’accompagner et de conseiller le salarié ou l’agent pour l’élaboration de son dossier administratif. Il pourra également faire le lien avec l’ensemble des partenaires impliqués dans l’aménagement (salarié, manager, médecin du travail, sécurité sociale, MDPH...).
Quand le dossier est recevable, une prise en charge financière des moyens matériels préconisés peut se faire auprès de l’Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des travailleurs handicapés (AGEFIPH) dans le secteur privé ou auprès du Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la Fonction publique (FIPHFP).

La mise en œuvre de ces possibilités prend du temps, c’est pourquoi il est essentiel de se situer bien en amont de la reprise. 

Article extrait de Priorité Santé Mutualiste, mis à jour le 12 septembre 2017