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LA PROCRASTINATION DU SOMMEIL

 

La procrastination - soit la tendance de tout remettre à plus tard -, qui a même sa journée mondiale le 25 mars, est un terme maintenant connu et bien identifié. Autre phénomène dont s’emparent périodiquement les médias et que de nombreuses études alimentent, l’impact de nos modes de vie sur le sommeil. Effectivement les spécialistes pointent régulièrement un manque de sommeil chez les Français.
Il ne reste plus qu’à faire le lien entre ces deux données et nous obtenons la procrastination du sommeil !

Il est un fait que nos modes de vie actuels ont bousculé les rythmes naturels de notre horloge biologique laquelle orchestre nos temps veille/sommeil. Se coucher avec le soleil est depuis longtemps oublié de l’homme. Un constat s’impose trop souvent : nous négligeons notre sommeil, moment pourtant indispensable à notre santé.

Repousser l’heure du coucher
A cela s’ajoute un épiphénomène, également très répandu : repousser le moment de rejoindre les bras de Morphée. Un adolescent sur deux et trois adultes sur cinq, seraient concernés. Des scientifiques de l’université d’Utrecht aux Pays Bas en donnent cette définition* :
« La procrastination du sommeil est le fait de ne pas aller au lit à l’heure prévue alors qu’aucune circonstance externe ne vous empêche véritablement de le faire. »

Il s’agit donc de personnes qui n’arrivent pas à aller se coucher et ne peuvent s’empêcher de trouver une dernière obligation ou de prolonger une activité. Oublieuses des signes de fatigue comme les bâillements ou le refroidissement du corps, elles poursuivent la stimulation de l’éveil, qui va finir par nuire à l’endormissement le moment venu.

Quand la dette de sommeil s’installe
Autre conséquence, un décalage de l’horloge biologique avec des retards de phase (l’expression du besoin de sommeil devient tardive) malgré une heure de lever qui ne change pas du fait de la scolarité ou du travail. L’organisme n’a alors plus un temps récupération suffisant et une dette de sommeil s’installe, avec répercussion sur la qualité de vie et/ou sa santé.

Afin de mieux cerner ce symptôme, des chercheurs ont établi une liste de questions qui permettent une première identification.

Il s’agit de répondre selon une échelle de 1 (jamais) à 5 (toujours) aux énoncés suivants :

1. Je vais me coucher plus tard que j’en avais l’intention.
2. Je me couche tôt si je dois me lever tôt le lendemain matin.
3. S’il est temps d’éteindre les lumières, je le fais tout de suite.
4. Je fais régulièrement d’autres choses lorsqu’il est temps d’aller dormir.
5. Je me laisse souvent distraire par d’autres choses alors que j’aimerais en fait aller dormir.
6. Je ne vais pas me coucher à temps.
7. Je veille à aller me coucher à une heure régulière.
8. J’aimerais aller me coucher à temps mais je n’y arrive pas.
9. Il m’est facile d’arrêter mes activités lorsqu’il est temps d’aller dormir.

Plus le score final augmente (en additionnant les points obtenus), plus le risque de procrastination du sommeil devient important, avec peut être des questions à se poser si votre total avoisine les 40 !

Outre cette lecture, les auteurs de l’étude apportent aussi certaines stratégies afin de réduire cette procrastination du sommeil, comme par exemple placer une minuterie qui éteindra l’ordinateur ou la télévision à une heure précise.

Les sophrologues que nous sommes vous incitent avant tout à amener plus d’attention aux messages corporels, sans jugement, sans a priori, comme lors de nos séances pour « réapprendre » à mieux entendre et respecter le corps et ses besoins, tout simplement.

Sources : Médiathèque Mutualité Française

Si vous avez des soucis de sommeil, avant de consulter, cliquez ici pour les informations complémentaires.