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La lumière bleue


Les écrans que nous regardons chaque jour, ceux de la télévision, de nos ordinateurs, de nos téléphones portables fonctionnent grâce à des diodes électroluminescentes. Ces LEDS présentent plusieurs avantages : elles consomment très peu d'électricité et elles fournissent une forte intensité d'éclairage. Mais il y a un inconvénient : elles diffusent beaucoup de lumière dans la longueur d'onde bleu-violet qui est réputée être dangereuse pour nos yeux.

 

Sommeil perturbé, dégradation de la rétine : les inquiétudes grandissent autour de la lumière bleue émise par nos écrans et deviennent un argument marketing pour certains écrans.
Qu'en pensent les scientifiques ?

La lumière bleue, qu'est-ce que c'est ?

La lumière bleue est une partie du spectre de la lumière, dont les longueurs d'onde se situent entre 380 et 500 nanomètres. Elle est émise par le soleil, mais aussi par les sources lumineuses artificielles : ampoules LED et écrans (tablettes, télévisions, ordinateurs, smartphones).

La lumière bleue potentiellement dangereuse représente une petite partie seulement de l’ensemble de la lumière bleue existante : ce sont les longueurs d'onde bleu-violet. "Le spectre de la lumière du jour ou de la lumière artificielle comprend des bandes de couleur. Parmi elles, du bleu turquoise, lumière bonne pour le moral, et puis du bleu-violet, lumière à laquelle nous sommes de plus en plus exposés", explique le Dr Petra Kunze, ophtalmologiste à Paris.

En effet, l’énergie qui atteint la rétine dans le cas de la lumière bleu-violet est plus forte que dans le cas de la lumière bleu turquoise. Les écrans tout particulièrement diffusent des pics de lumière bleue appelée lumière à Haute Energie Visible (ou HEV).

"Il ne faut pas avoir peur des écrans, c'est surtout la surconsommation qui pose problème", renchérit Vincent Gualino, ophtalmologue à l'hôpital Lariboisière de Paris et à Montauban, dans le sud-ouest de la France. Entre tablettes, smartphones, ordinateurs et télévisions, nous pouvons passer jusqu'à "six ou sept heures" par jour devant un écran, pointe ce spécialiste des maladies de la rétine. Une raison suffisante pour se protéger en fonction de son utilisation, selon lui.

Et les solutions fleurissent, avec notamment des lunettes spéciales contre la lumière bleue, disponibles sans ordonnance.
Les plus jeunes sont les premiers à protéger, reprend le Dr Gualino, car "les enfants ont un cristallin clair et ils vont être exposés pendant 40 ou 50 ans". Les personnes prédisposées à une "dégénérescence maculaire liée à l'âge" (DMLA), devraient aussi s'équiper, ajoute-t-il, tout comme les gros consommateurs d'écran, même ceux qui n'ont aucun problème de vue. D'autres études ont montré que l'énergie de la lumière bleue influençait les cycles du sommeil. Pour éviter de perturber ses nuits et continuer à utiliser ses appareils le soir, des applications comme "F.lux" (gratuite) permettent de régler la luminosité de l'écran et sa composition en fonction du moment de la journée.

En France, plusieurs marques proposent depuis plusieurs années des verres de "photoprotection sélective", en d’autres termes des lunettes dont les verres présentent un traitement filtrant.
Leur principe ?
Protéger l'œil des longueurs d'ondes lumineuses toxiques pour la rétine. Ces verres filtrent la lumière bleu-violet mais laissent passer la lumière bleue turquoise, afin de préserver les effets bénéfiques de cette dernière sur la vision et la régulation de l'horloge biologique interne. Ces verres présentent un léger reflet, bien évidemment violet.

 

Au delà de la protection de nos yeux , il reste nécessaire de rester vigilant sur le temps passé devant les écrans. Pour en savoir plus : Cliquez ici