PRÉVENTION MÉMOIRE
La Mutuelle SMH propose régulièrement des ateliers Mémoire à ses adhérents, agés de plus de 55 ans.
En vieillissant, nous avons tous des "trous de mémoire".
Quelques astuces peuvent être mises en place dans votre quotidien pour exercer votre mémoire et éviter ces pertes de mémoire. Il s'agit bien d'un travail de mémoire pour éviter ses défaillances ou leur aggravation.
1- APPRENDRE :
Pour bien enregistrer et apprendre, les nouvelles informations arrivent d’abord en mémoire immédiate. Celle-ci ne dure que quelques secondes, il faut donc que ces informations soient ensuite « travaillées » dans notre tête, grâce à la mémoire de travail. C’est une étape essentielle qui mobilise toute notre attention. Il faut favoriser le calme ; se répéter ou relire plusieurs fois les informations et écrire pour renforcer l’apprentissage.
2 - STOCKER :
Pour mieux retrouver les informations il faut se donner des indices qui fonctionnent comme des associations d’idées : tenter de visualiser la situation liée au souvenir , ou se poser des questions sur le contexte : avec qui étais-je ?, où étais-je ?, que faisais-je ? quelle émotion puis-je associer au souvenir que je recherche ?
Conseil : Ritualiser certaines actions comme ranger ses clés TOUJOURS au même endroit.
3 – SE SOUVENIR :
Les informations se rangent dans différentes mémoires :
- La mémoire épisodique : c'est une forme de mémoire explicite. Elle permet de se souvenir de moments passés (événements autobiographiques) et de prévoir le lendemain. Elle concerne les éléments de vie personnelle dans un contexte.
Ex : la naissance des enfants, ce que l’on a fait la veille.
- La mémoire sémantique : permet l’acquisition de connaissances générales sur soi (son histoire, sa personnalité) et le monde (géographie, politique, actualité, nature, relations sociales ou encore expérience professionnelle). C’est la mémoire du savoir et de la connaissance. Elle concerne des données personnelles accessibles à notre conscience et que l’on peut exprimer.
Ex : Paris est la capitale de la France, le chat est un animal,...
- La mémoire procédurale : est la mémoire des automatismes. Elle permet de conduire, de marcher, de faire du vélo ... sans avoir à réapprendre à chaque fois. Cette mémoire est particulièrement sollicitée chez les artistes ou encore les sportifs pour acquérir des procédures parfaites et atteindre l’excellence. Ces processus sont effectués de façon implicite, c’est à dire inconsciente. Les mouvements se font sans contrôle conscient et les circuits neuronaux sont automatisés.
- La mémoire perceptive dépend des modalités sensorielles, notamment de la vue ou de l'ouïe. A l’insu de l’individu, elle permet de retenir des images ou des bruits sans s’en rendre compte. C’est elle qui permet à une personne de rentrer chez elle par habitude, grâce à des repères visuels. Cette mémoire permet de se souvenir des visages, des voix, des lieux.
- La mémoire de travail (ou mémoire à court terme) est en fait la mémoire du présent. Elle permet de retenir des informations pendant quelques secondes, voire quelques dizaines de secondes. Dans la plupart des cas, les mécanismes neurobiologiques associés à la mémoire de travail ne permettent pas le stockage à long terme de ce type d’informations.
Conseil : Face au « trou de mémoire », ne pas se fixer sur la recherche infructueuse et laisser tomber. Il est probable que l’information reviendra quelques instants plus tard naturellement.
Quelques recommandations pour stimuler votre cerveau :
> Garder une activité intellectuelle :
• Prendre l’habitude d’écrire dans un agenda les rendez-vous et dans un carnet les pense-bêtes.
• Prendre le temps pour chaque activité du quotidien : la mener jusqu’au bout, rester concentré, ne pas se disperser.
• Pratiquer des activités régulières : activités créatives ou jeux (mots croisés, cartes, sudoku, ...).
> Avoir une bonne hygiène de vie :
• Manger équilibré et se faire plaisir, de préférence riche en huile d’olive, poisson, fruits et légumes et pauvre en viande et produits laitiers,
• Garder des horaires de sommeil de qualité : Des expériences de rappel d’informations montrent que le fait de dormir améliore la mémorisation, et ce d’autant plus que la durée du sommeil est longue. A l’inverse, des privations de sommeil (moins de quatre ou cinq heures par nuit) sont associées à des troubles de la mémoire et des difficultés d’apprentissage.
• S’accorder des temps de relaxation pour laisser du temps à votre cerveau de se rendre à nouveau disponible.
• Pratiquer une activité physique régulière : permet de subir un moindre déclin des troubles de la mémoire, et il est recommandé pour cette raison, mais aussi en prévention de problèmes cardio-vasculaires, de pratiquer une activité physique "oxygènante" comme la marche, la course ou le cyclisme, régulièrement.
• Prendre soin de ses yeux et ses oreilles pour mieux voir et entendre votre entourage.
• Ne pas oublier son corps pour bien faire fonctionner sa tête !
> Enrichir sa vie sociale :
• Discuter, débattre, échanger, partager des souvenirs.
• Sortir de ses habitudes, aller à la découverte des nouveautés, accepter les propositions de votre entourage : une sortie cinéma, musée, une conférence,...
• S’inscrire à la mairie pour recevoir les programmes des activités dans son quartier : activités créatives, sportives ou culturelles, il y en a pour tous les goûts !
• Planifier une sortie au cinéma avec des amis, ou un repas chez soi, sont autant d’activités qui vont solliciter fortement les capacités de planification, les capacités langagières et différents types de mémoire (à court terme, à long terme, ou prospective) sans oublier le plus important, le fait qu’elles sont sources de détente et de plaisir.
Mis en application au quotidien, ces conseils vous aideront à garder la mémoire active ! C’est leur effet cumulé qui est le plus intéressant, Cette hygiène de vie englobe une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, des activités de loisirs et des interactions familiales et sociales sources de plaisir, et une bonne prise en charge des facteurs de risque cardio-vasculaires (diabète, cholestérol, glycémie) qui elle aussi participe au bon fonctionnement de notre cerveau.