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Les mutuelles de France contestent l’étude UFC Que choisir


L’arnaque pour le buzz !


Pour les Mutuelles de France, comme pour la SMH, l'étude de UFC Que choisir présente un raisonnement partiel et volontairement erroné à une fin démagogique.

 

Voici pourquoi : 

Un échantillon non représentatif, biaisé et comptablement fictif au point que la valeur même de la prétendue « étude » est nulle
• Du fait d’un faible volume : 623 contrats individuels (dont rien n’indique qu’il ne s’agit pas plusieurs fois des mêmes). À titre de comparaison, il existe 439 organismes de complémentaires santé1 chacun proposant un panel de contrats et couvrant plus de 60 millions de personnes.
• Et d’un périmètre restreint, ne prenant en compte que des contrats individuels, laissant de côté le collectif qui couvre la population de manière croissante (+7 pts depuis 20112).
▪ Biaisé
• Que Choisir demande à ses lecteurs et adhérents de lui adresser leur relevé de cotisation. Seulement une partie marginale répond et ce sont mécaniquement les plus mécontents qui auront tendance à le faire. Ce simple fait enlève toute signification aux chiffres avancés par cette officine.

Et comptablement fictif :
• L’étude, de l’aveu même de ceux qui l’ont commise, confond augmentation des cotisations et effet de l’âge sur la cotisation. Ce biais supplémentaire induit une augmentation fictive de « 1 à 2% » selon leur propre aveu.
• Corrigé de cet artifice, les auteurs arriveraient au taux constaté par la FNMF : 2,6% en moyenne ; hausse conforme à l’évolution des dépenses de santé. 
▪ L’étude de la FNMF, réalisée sur des critères rigoureux, soit un panel de 13 millions d’adhérents (20 000 fois plus que l’UFC - Que Choisir), présente une hausse moyenne pour les mutuelles, de 2,6% pour l’année 2021, soit +18€3.

Une lecture incomplète des faits, plusieurs critères n’ont pas été pris en compte
▪ Que Choisir compare l’augmentation des cotisations à l’inflation. Cette comparaison est un non-sens économique car les adhérents cotisent pour leurs dépenses de santé. C’est donc l’indicateur de l’évolution des dépenses de santé qu’il faut regarder.
▪ La hausse des dépenses de santé en 2020 était estimée à 2,45%4, soit, une fois appliquée au coût moyen d’une complémentaire santé de +17€.
▪ La mise en place du « RAC 0 », le soi-disant 100% santé, a participé d’une hausse des prises en charge par les complémentaires santé. Pour l’optique, par exemple, les prestations augmentent de 8,5%5, soit +5€ à 7€.
▪ La généralisation de la complémentaire santé obligatoire pour les salariés des entreprises privées par l’ANI de 2013 a cassé les solidarités intergénérationnelles aboutissant à des effets d’âge encore plus importants sur les cotisations.

Qui conduisent à des revendications à rebours de l’intérêt collectif et individuel faisant de l’UFC-Que choisir, un héraut du libéralisme et le fossoyeur de la solidarité
▪ L’association soutient qu’une concurrence plus intense conduirait à baisser les prix.
• C’est précisément l’inverse : en santé la concurrence accroît les coûts, le gaspillage et les inégalités. L’expérience de l’évolution des systèmes de santé français comme internationaux le démontre systématiquement.
▪ C’est aussi la logique de concurrence qui pousse la démarche consumériste, totalement inadaptée en matière de santé. En proposant à chacun de considérer la santé comme un simple produit de consommation et de rechercher uniquement son intérêt individuel à court terme sur le seul critère du « prix », elle casse les solidarités et la redistribution en fonction de l’âge et des étapes de la vie.
▪ La résiliation infra annuelle, revendiquée et défendue par l’UFC-Que Choisir, pousse à son paroxysme cette logique délétère d’individualisme court-termiste. Elle produira les effets inverses de ceux annoncés par ses promoteurs : augmentation de coûts, des inégalités et de l’exclusion.
▪ Dans sa volonté de nuire, l’UFC se garde bien de dire que les mutuelles ont des frais de gestion inférieurs aux assureurs et en baisse depuis plusieurs années

Les mutuelles, sociétés de personnes à but non lucratif, ont juridiquement l’obligation de redistribuer auprès de leurs adhérents, en prestation et en service, la totalité de leurs ressources ; là où d’autres rémunèrent des actionnaires.

Les Mutuelles de France proposent des vraies solutions pour limiter les dépenses imputées aux ménages en matière de santé :
▪ Il faut d’abord une Sécurité sociale de haut niveau qui prenne en charge plus largement les actes médicaux et les médicaments. Les déremboursements doivent cesser, les franchises médicales disparaître., le « forfait urgences » créé cette année même par le gouvernement, supprimé.
▪ Le champ d’activité de la complémentaire santé doit sortir du secteur marchand, cela passe par l’interdiction des activités lucratives et l’interdiction des dépassements d’honoraires.
▪ Enfin, la santé n’est pas une marchandise. Les taxes sur la santé doivent disparaître pour les mutuelles. Pour rappel, elles représentent 17% des cotisations en 2021. Il s’agit d’un impôt sur la santé, massif et particulièrement injuste.

1 DREES, 12.2020
2 DREES, 12.2020
3 FNMF, 21.01.2021
4 Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2020
5 DREES, 12.2020

Image extraite de la vidéo Viva La taxe COVID, comment ça marche ?