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LES MUTUELLES DE FRANCE RÉPONDENT Á UFC QUE CHOISIR

L'enquête récemment publiée par UFC Que Choisir suscite des réactions négatives à l'égard des mutuelles. Pourtant cette étude est basée sur 500 contrats d'assurance santé, sans distinction entre mutuelle et assurance ! 

La fausse alerte lancée par UFC Que choisir tente de mettre en valeur les réformes du gouvernement inutiles et même dangereuses pour le droit a la santé que nous défendons.

1. Quelle est votre réaction face à la communication de l’UFC que Choisir ?
 Cette communication est basée sur la copie des avis d’échéance 2019 et 2020 transmises par 498 personnes en novembre et décembre 2019 après un appel à témoignage au résultat anecdotique : le magazine de l’organisation se vante de 100 000 abonnés et son site internet, de 3 millions de visiteurs uniques mensuels.
 Ces 498 « témoignages » sont le fruit du hasard du volontariat. Ils ne sont pas représentatifs de la population couverte par les organismes complémentaires maladie : les personnes sont-elles en activité, retraités, étudiantes ? Sont-elles isolées, en couple, en famille ? Sont-elles couvertes par un contrat collectif ou par un contrat individuel ? Sont-elles bénéficiaires de la CSS ?
 Avec sa communication, l’UFC Que Choisir nous renseignent sur la situation de... 498 personnes en France, un pays qui compte 64 millions de personnes couvertes par un OCAM.
 Les « témoignages » mentionnent 86 organismes complémentaires maladies, mutuelles, sociétés d’assurance, instituts de prévoyance alors que notre pays en compte 450 !
 La DREES publie chaque année une étude qui repose sur une méthodologie reconnue. Si nous voulons être sérieux, attendons cette publication.


2. Contestez-vous les augmentations affichées par la communication de l’UFC Que Choisir ?
 Oui, nous contestons ces chiffres anecdotiques résultant d’une méthode fantaisiste.
 Selon une étude menée par la Mutualité Française, réalisée auprès de 29 mutuelles couvrant 13 millions de personnes, le taux moyen d'évolution des cotisations en 2020 est de +2,4%. Il est plus faible pour les contrats individuels (+2,2%) et est plus élevé pour les contrats collectifs (+2,7%). Et ce malgré la mise en oeuvre du coûteux dispositif « RAC zéro »


3. Pourquoi les dépenses de santé des mutuelles augmentent ?
 Les variations de cotisation peuvent être la conséquence d’un changement de garantie ou de l’évolution de la situation personnelle des personnes couvertes : naissance d’un enfant, changement de tranche d’âge, etc.
 Les variations de cotisation peuvent aussi résulter de contrats déficitaires qui doivent être rééquilibrés, de contrats dont la cotisation est restée plusieurs années au même niveau alors que les dépenses de santé augmentent en moyenne de 4,5% par an.
 La sécurité sociale restreint chaque année ses remboursements : alors que les dépenses de santé augmentent en moyenne de 4,5% par an, l’ODAM n’augmente que 2,5%.
 Les dépenses des mutuelles, qui servent de base au calcul des cotisations évoluent en fonction de la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM). Dans son rapport 2019 sur les dépenses de santé, la Drees indique que les prestations des organismes complémentaires en biens et soins médicaux ont enregistré une croissance de 3,9% entre 2017 et 2018. « Cette dynamique concerne en particulier l’optique, les soins dentaires et les autres soins de ville », constate-t-elle.
 Les mutuelles doivent aussi intégrer les impacts de mesures décidées par le Gouvernement, dans le cadre notamment de la loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) et les conséquences des revalorisations d’actes négociés par l’assurance maladie obligatoire avec les professionnels de santé.
 Les mutuelles couvrent une population plus âgée que l’assurance maladie obligatoire : alors que 13% des assurés du régime obligatoire est âgé de plus de 70 ans, ce taux est de 21% pour les mutuelles. 70% des plus de 65 ans sont couverts par une mutuelle et chaque année, l’âge moyen des mutualistes augmente deux fois plus vite que celui de l’ensemble de la population. Or la consommation de soins augmentant avec l’âge.
 Rappelons également que les cotisations mutualistes sont toujours taxées a hauteur de 14% par an, soit environ deux mois de cotisation.


4. Quel est l’impact du « RAC zéro » dit « 100% santé » ?
 Cette réforme gouvernementale est financée par les organismes complémentaires sante donc par les personnes couvertes avec leurs cotisations.
 Depuis le 1er janvier 2020, des paniers de soins à reste à charge zéro sont mis en place en optique et pour une partie du dentaire (couronnes et bridges).


5. La résiliation infra annuelle est-elle une solution pour faire baisser les prix ?
Non. Elle va entraîner plus probablement une augmentation des cotisations en cassant les mécanismes de solidarité.
Elle va entraîner l’augmentation des frais de publicité et de démarchage de certains organismes complémentaires
 Elle règle un problème qui n’existe pas puisque personne n’est prisonnier de sa complémentaire santé.
 Elle ne peut pas faire baisser les prix des complémentaires santé qui sont directement liés à l’augmentation des dépenses de santé.