Gestes et postures
La vie professionnelle est faite de gestes et postures qui se répètent à fréquence plus ou moins élevée selon notre fonction et l’activité de notre entreprise.
Cette répétition impacte notre santé et peut développer des maux, comme les troubles musculo-squelettiques (TMS) qui représentent à eux seuls plus de 80 % des maladies professionnelles reconnues. Ils regroupent des affections touchant les muscles, les nerfs, les tendons, les articulations, les os.
Des solutions de prévention existent. Quel que soit le geste à effectuer, faites le toujours dans la position la moins contraignante pour les muscles les plus sollicités, en évitant les postures « tordues ». Par exemple, pour les lombalgies, pathologie très fréquente, il est recommandé de garder le dos bien droit et d’éviter de porter des charges trop lourdes.
Au sein des entreprises, une démarche structurée, impliquant tous les acteurs, permet ainsi de réduire durablement les risques.
Il est aujourd’hui établi scientifiquement que le travail joue un rôle important et déterminant dans le développement des TMS.
En fonction des caractéristiques individuelles des salariés (âge, état de santé, histoire individuelle, etc.), les TMS résultent principalement d’une combinaison de plusieurs facteurs de risque, souvent liés au travail :
- Facteurs biomécaniques : répétition des gestes, efforts excessifs, postures et angles articulaires extrêmes, exposition au froid et aux vibrations.
- Facteurs liés à l’organisation et à l’environnement de travail : manque de pauses,. répétitivité des tâches, relations entre collègues
- Facteurs psychosociaux liés à la façon dont le travail est perçu par les salariés : travail monotone, stress engendré par la pression du temps, manque de reconnaissance, insécurité de l’emploi...
Les salariés ayant plus de 20 ans d’ancienneté sont les plus exposés aux TMS.
Dans chaque entreprise, la combinaison des facteurs de risques est différente ; elle exige donc une appréhension particulière des situations de travail.
Une prise de conscience collective permet de mettre en place des actions de prévention. L'objectif de la prévention est de transformer les situations de travail pour réduire les contraintes qui pèsent sur les salariés.
La démarche suppose un travail commun entre les salariés et les principaux acteurs « santé » de l’entreprise (dirigeants, médecins du travail, CHSCT...) pour analyser des situations à risque et rechercher des solutions.
Chaque entreprise a ses propres problématiques et devra donc travailler ses solutions adaptées. La devra être planifiée et organisée car les actions engagées ne doivent pas être effectuées précipitamment.
Cette prévention repose sur différents facteurs : information et formation des salariés sur la manipulation des outils, l’alternance des tâches, l’aménagement des postes de travail, et le maintien des capacités fonctionnelles.
Sources : Priorité Santé Mutualiste